COMMUNION DES SAINTS OU
COMMUNICATION AVEC LES MORTS
Lorsque nous parlons de "communion
des saints", nous parlons, à
la fois de ceux que nous avons aimés et qui sont dans la Gloire
de Dieu et de nous qui vivons sur cette terre et croyons en Dieu Père,
Fils et Saint Esprit. Ensemble, nous formons l'Eglise, Corps du Christ
et donc, nous sommes tous en communion, les uns avec les autres, car
membres du Corps du Christ qu'est l'Eglise. En effet, l'Eglise est
le peuple de Dieu qui comprend tous ceux qui ont vécu avant
nous, ont achevé leur vie sur la terre et sont sauvés,
c'est-à-dire dans la Gloire de Dieu : Père, Fils et
Saint Esprit ; et tous ceux qui sur la terre, s'efforcent de vivre
selon la Parole de Dieu et qui se nomment chrétiens : ceux
qui vivent selon l'Evangile. Mais nous ne pouvons pas oublier que
tous ceux qui n'ont jamais cru en Jésus Christ et qui sont
fidèles à leur conscience peuvent aussi être sauvés.
Le danger de vouloir
"communiquer avec les morts" a toujours existé, c'est
pourquoi,
Moïse interdit à son peuple, le
peuple de Dieu, les hébreux : "
d'interroger les morts " (Deutéronome 18-9-12)
Tout d'abord notre Dieu est "
le Dieu des vivants et non des morts " ( Matthieu
22-32)
En effet pour tous ceux qui mettent leur
foi, leur espérance, leur amour en Dieu, il n'y a pas de mort,
mais passage de la vie de la terre à la plénitude de
la Vie !...C'est pourquoi sainte Thérèse de Lisieux
a écrit : " Je ne meurs pas, j'entre dans la vie "
Nul chrétien
ne doit communiquer avec les morts :
c'est-à-dire les interroger et entendre leur réponse.
Tous nous sommes appelés à vivre en Dieu dès
maintenant et lorsque nous quittons cette terre pour entrer dans la
plénitude du Royaume de Dieu, nous pouvons intervenir auprès
de Dieu pour ceux qui restent sur la terre, avec lesquels nous avons
vécu, mais il nous est impossible de correspondre avec eux.
Pour cela nous relisons dans l'Evangile, la parabole du mauvais riche
et du pauvre Lazare (Luc 16-19 jusqu'à la fin) La Parole de
Dieu qui nous dit clairement ce que nous avons à faire sur
cette terre pour connaître la joie de vivre, de croire, d'aimer
et d'être aimés. Dans cet exemple précis Jésus
montre bien qu'il est impossible que des défunts répondent
à nos questions. Il y a un abîme entre eux et nous. Par
contre si nous posons des questions à nos défunts, le
malin, lui, sera très satisfait de nous répondre et
de nous tromper !... C'est son rôle : nous faire croire le contraire
de la Parole de Dieu. Personne, fut-il un saint, ne nous dira rien
de plus que Moïse, les prophètes, les apôtres et
surtout Jésus car Lui Seul peut dire :
JE SUIS LA LUMIERE,
LE CHEMIN, LA VERITE, LA VIE |
Je rappelle que tous ceux qui nous ont quittés
sont des vivants, dès lors qu'ils sont partis, en accord avec
Dieu et ceci ne serait-ce qu'avant de rendre leur dernier souffle,
comme le bon larron.
Ceux qui sont vraiment morts sont ceux qui en rendant leur dernier
soupir ont choisi, non pas l'amour de Dieu, mais le refus total de
Dieu, la haine de Dieu ...Ceux-là ont choisi Satan !...
Cependant, Dieu Seul sonde les reins et les curs et nul, sur
cette terre ne peut dire : un tel est damné En attendant, sur
cette terre, tous nous avons à accueillir le pardon et l'amour
de Dieu, comme l'enfant perdu et retrouvé de la parabole (Evangile
de Luc 15-11 jusqu'à la fin)
Cessons de dire : je correspond avec tel défunt
de la famille, car là, je suis en pleine illusion et je réjouis
celui qui va me répondre : le malin, l'ennemi des hommes et
de Dieu.
Ou bien, je désire vivre dans le monde des ténèbres
qui est celui de Satan,
ou bien, je crois à la Parole de Dieu, le Seule qui est vraie,
efficace, vivante et qui procure paix, joie et amour. Je
conseille à tous de lire, le très beau texte de notre
pape Jean Paul II sur le purgatoire (du 4 août 1999) dont voici
un extrait :
Pour ceux qui, au moment de la
mort, se trouvent en condition d'ouverture à Dieu, mais
d'une manière imparfaite, le chemin vers la plénitude
requiert une purification complète, que la foi de l'Eglise
présente à travers l'enseignement sur le "purgatoire".
C'est Jésus-Christ qui nous
conduit à la communion parfaite et définitive
avec Dieu. Il est l'intercesseur qui assume en lui les fonctions
de grand prêtre qui prie pour nous (cf. He 7, 25) et de
"victime offerte" pour les péchés de
tous (cf. 1Jn 2,2). A la fin de notre vie il nous offrira sa
miséricorde, mais celle-ci n'exclue pas le devoir de
croître dans l'amour, pour que nous soyons saints et irréprochables
devant le Père (cf. 1Th 3, 12-13). C'est pourquoi toute
trace d'attachement au mal doit être éliminée,
et toute difformité de l'âme doit être corrigée.
Le purgatoire, qui n'est pas un
lieu, est donc une condition de vie où ceux qui sont
dans un état de purification, participent déjà
à l'amour du Christ qui les libère de leurs imperfections.
Etant liés à ceux qui jouissent de la béatitude
éternelle et à ceux qui vivent dans le siècle
présent, ils expérimentent la solidarité
ecclésiale qui opère dans la prière et
dans la charité.
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Pierre Jarry, prêtre. |