Le temps est venu de s'adresser à toute
chair : ce temps où la Mère du Verbe incarné est
enlevée au ciel. Et notre humanité promise à la
mort ne doit pas interrompre ses louanges lorsque, en la personne de
la Vierge, la nature humaine et elle seule, est élevée
au-dessus des esprits immortels. Les princes de la cour céleste
eux-mêmes, à la vue d'une telle nouveauté, s'écrient,
non sans admiration :
Qui est-elle,
celle-ci qui monte du désert, débordante de délices
? (Ct 8, 5).
Qu'ils s'étonnent plutôt de voir
le Christ descendre en pauvre de son siège céleste. II
semble juste, en effet, de considérer l'abaissement du Fils de
Dieu un peu au-dessous des anges comme un prodige bien plus grand encore
que l'exaltation de la Mère de Dieu au-dessus des anges. Car
l'anéantissement du Christ a eu pour effet notre plénitude,
et sa misère, les délices du monde. Et l'ignominie de
la croix est devenue la gloire de ceux qui croient.
Saint Bernard de Clairvaux (mort
en 1153) a fait rayonner, au XIIème siècle, l'Ordre cistercien
dans toute l'Europe.
Marie est une jeune fille simple,
mais par l'Esprit Saint, elle devient une oeuvre de l'Esprit. Elle a
porté le Fils, car elle a été couverte par l'Esprit.
Donc ce n'est plus une femme ordinaire, car elle a déjà
commencé à goûter la plénitude de l'Esprit.
La beauté de Marie réside donc, dans l'oeuvre de Dieu.
Chantons avec elle :
" le Seigneur fit pour moi de
grandes choses, Saint est son Nom " comme le dit l'Ecriture.