DISCERNEMENT SUR LES ECRITS DE FRANCOISE
Au sujet des messages de Françoise par Mgr de Monléon, évêque de Meaux Voici d'une manière concise, mais qui pourrait être largement développé, quelques éléments qui montrent que ces prétendus messages de Jésus ne sont que le fruit de méditations privées. 1. Tous les messages commence par «Jésus Christ te dicte : Je te bénis» et sont signés «Jésus Christ». Il ne s'agit pas de locutions intérieures, que «Françoise» revendique par ailleurs et pour d'autres interventions, mais de textes donnés non seulement sous la dictée, mais,apparemment, presque comme une «écriture automatique»: «Jésus guide ta main». Or, toute la Révélation Biblique nous montre que Dieu se révèle aux auteurs sacrés, très spécialement aux prophètes, d'abord par sa Parole, moyen de communication privilégiée pour la personne humaine. Dieu annonce le Salut «par la bouche de ses saints prophètes» (Lc 1,70) et si les auteurs sacrés consignent par écrit ce que Dieu leur communique, ils agissent toujours en «auteurs véritables» (Dei Verbum n. 11) et non en instruments passifs. De même, l'expérience des mystiques connus par l'Église montre que mutatis mutandis vaut également pour les «révélations privées» chez les saints. Ainsi, avant même toute analyse du contenu, on doit constater que le mode de transmission des messages de Françoise n'est pas en consonance avec la Tradition ecclésiale de l'inspiration divine. 2. On remarque une absence à peu près totale de référence, soit implicite soit explicite, à la Parole de Dieu. L'Ancien Testament et le Nouveau ne sont pas le milieu nourricier des publications de Françoise. Certains passages se trouvent parfois même en opposition avec la Sainte Écriture. Très souvent, lorsque «Jésus» appelle à la fidélité à «Sa parole», une lecture attentive montre qu'il s'agit en réalité non de la Bible ou de l'Évangile, mais des paroles transmises par F. On est ainsi appelé subrepticement à substituer, de fait, ces textes à l'authentique Parole de Dieu. 3. L'abondance des écrits de Françoise revêt fréquemment un caractère sentimental, égocentrique, mièvre, puéril, et parfois même franchement grotesque. Le ressenti se substitue souvent à la foi théologique. 8. La médiation de l'Église dans la vie spirituelle et chrétienne est occultée, pour ne pas dire écartée. Il n'y a pas à recourir au discernement ecclésial puisque c'est Jésus qui parle en direct. 11. L'assurance récurrente d'être unie à Jésus et guidée constamment par Lui, de manière, stable et quasi définitive, concorde mal avec les craintes, que l'on rencontre souvent chez les, mystiques, de ne pas correspondre à la grâce, d'égarer les autres, de ne pas être soumis à l'Église. 12. Dans les derniers ouvrages, la multiplication des notes de Françoise pour atténuer ou interpréter ces «paroles de Jésus» contredisent, ou nuancent de manière curieuse, l'obstination récurrente à vouloir conférer à ces écrits l'autorité irréfragable de Jésus. 13. Enfin, la manière dont le directeur spirituel présente et «promeut» Françoise n'est pas toujours véridique, au moins par omission. Ce faisceau d'éléments négatifs et d'autres qu'il serait trop long de développer (par exemple, manière de traiter le mystère de la Croix) invite à ne pas considérer comme surnaturelles les prétendues révélations de Françoise. Télécharger le document à partir du site du père Dominique Auzenet « Charismata » http://charismata.free.fr/?page_id=618
Sur le site coeurs unis en Jésus et Marie, on trouve une notification du père Michel Henrie : Notification concernant les écrits de «Françoise» Depuis 1999, se sont constitués progressivement en France et dans quelques pays d'Europe des groupes de prière dits des «Messagers de la tendresse de Jésus». Ces groupes sont fondés à la demande que Jésus aurait formulée à une certaine «Françoise» […], résidant dans le diocèse de Meaux. Ce mouvement des «Messagers de la tendresse de Dieu» (appellation de l'Association 1901) semblant se développer, il m'a paru nécessaire, en tant qu'Ordinaire du lieu, d'éclairer les fidèles sur l'authenticité ou non de ces messages. Après examen d'une partie de ces écrits (l'ensemble compte quelque 2760 pages) par deux théologiens, indépendamment l'un de l'autre, et par moi-même, et tenant compte des usages de l'Eglise relatifs aux «révélations privées» et aux manifestations extraordinaires, je suis amené à conclure qu'on ne peut pas reconnaître le caractère surnaturel de ces messages. Les raisons qui motivent ce jugement négatif sur les écrits de Françoise sont consignées dans un document de quatre pages que je tiens à la disposition des personnes qui voudraient en prendre connaissance. Meaux, le 8 septembre 2005
Pour en savoir plus: http://www.parvis.ch/stella_maris/02_prophetes/francoise/notification_base.html
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