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LE PROCES DE VASSULA RYDEN

CONTRE MARIA LAURA

 

Comme j'ai déjà informé dans un article précédent, un procès a été intenté contre moi par la Fondation pour la Vraie Vie en Dieu et Vassula Ryden. En janvier 2012, la cause fut jugée irrecevable par le juge pour des raisons techniques. Depuis, j'ai échangé des lettres avec les avocats belges de la Fondation et de Mme Ryden. J'attendais de voir si la question pouvait être résolue avant d'écrire un compte-rendu. Mais, vu que la Fondation a récemment publié une déclaration conclusive de partie, j'ai décidé que le moment était venu de vous raconter tout ce qui s'est passé et ce qu'il en est vraiment.

L'article peut être lu ci-dessous.

Bien amicalement en Christ notre Sauveur,

Maria Laura Pio

27 avril 2012

 

 

Action légale contre Infovassula.ch
site critique

Tout ce qui s'est passé

Comme j'ai déjà informé dans un article précédent, un procès a été intenté contre moi par la Fondation pour la Vraie Vie en Dieu et Vassula Ryden. En janvier 2012, la cause fut jugée irrecevable par le juge pour des raisons techniques. Depuis, j'ai échangé des lettres avec les avocats belges de la Fondation et de Mme Ryden. J'attendais de voir si la question pouvait être résolue avant d'écrire un compte-rendu. Mais, vu que la Fondation a récemment publié une déclaration conclusive partisane, j'ai décidé que le moment était venu de vous raconter tout ce qui s'est passé et ce qu'il en est vraiment.

1. Le document du Patriarcat de Constantinople.

Le 16 mars 2011, le Patriarcat de Constantinople publia sur son site une annonce concernant Vassula Ryden. En quelques heures, l'information avait été reprise par de nombreux sites, la plupart d'entre eux orthodoxes, qui mirent à disposition des traductions du document (qui était écrit en grec ancien) et le présentèrent le plus souvent comme une excommunication de Mme Ryden. Je repris l'information sur mon site, mentionnant au conditionnel que selon divers sites orthodoxes, le document serait une excommunication.

J'ai ensuite tenté de confirmer cette interprétation. Malheureusement, mes tentatives précédentes pour obtenir des informations du Patriarcat ou de ses représentants locaux avaient toujours échoué. J'ai donc contacté une personne orthodoxe de la Suisse, qui dans d'autres occasions avait pu m'informer correctement sur des questions relatives aux Eglises Orthodoxes. Cette personne lut la traduction française du document

http://orthodoxologie.blogspot.com/2011/03/enfin-declaration-concernant-vassoula.html

et le considéra une excommunication à cause de la manière dont il avait été formulé, confirmant ainsi ce que de nombreux sites orthodoxes soutenaient. J'ai donc modifié mon article le 24-25 mars 2011, afin d'affirmer que le document était une excommunication formelle de Mme Ryden.

Une discussion avait commencé sur le net concernant la nature du document. Certaines personnes disaient que le document n'était pas signé et donc n'avait aucune valeur, bien qu'il figure sur le site officiel du Patriarcat. D'autres personnes signalaient des problèmes de traduction, que je portai à l'attention du traducteur anglais du document, qui aborda la question sur son blog. Les sites de la Vraie Vie en Dieu ne parlaient pas de la question, exception faite d'un article du Père Abberton, dans lequel il se limitait à écrire de manière énigmatique que le document "n'est pas ce qu'il semble", sans d'autres explications.

Le 14 avril 2011, je lus une discussion sur Wikipedia, qui mentionnait des arguments canoniques détaillés, qui me firent cette fois-ci mettre en question le fait que le document soit une excommunication formelle de Mme Ryden, et je décidai de modifier à nouveau l'article, en le précédent d'une "Note Importante" en gros caractères rouges signalant l'existence d'arguments contestant le document comme étant une excommunication.

J'en informai mes listes de contacts http://fr.groups.yahoo.com/group/infovassularyden_francais/message/24 Je donnai des explications plus détaillées au groupe de contacts anglais (langue principale de mon site), que je traduis à continuation:

Comme vous le savez, le mois dernier le Patriarcat de Constantinople publia une annonce condamnant les enseignements de Vassula Ryden. L'information fut immédiatement reprise par des blogs orthodoxes, qui considérèrent le document comme une excommunication de Mme Ryden. Bien qu'à ce jour, je n'ai pas eu connaissance d'un commentaire officiel ou public de Mme Ryden ou de son site Internet principal, quelques-unes de leurs objections concernant le document sont connues.

Les principales objections concernent la traduction du décret original en grec. Ces objections ont été adressées par le blog Mystagogy http://www.johnsanidopoulos.com/2011/04/my-translation-of-decree-against.html

Hier cependant, j'ai eu connaissance d'objections de nature canonique, relatives à la procédure qui devrait être suivie pour excommunier une personne de l'Eglise Orthodoxe. Bien que je ne sois pas une experte en droit canonique ni une orthodoxe, je considère ces objections raisonnables. (…)

Par conséquent, à la lumière de cette nouvelle information, j'ai décidé hier d'éditer l'article sur le décret en accord avec les remarques ci-dessus, et de considérer le document comme une "condamnation" Texte original en anglais: http://groups.yahoo.com/group/infovassularyden_english/message/34

Finalement, le 21 mai 2011 (un mois après ma correction), la Fondation pour la Vraie Vie en Dieu publia une déclaration dans laquelle ils disent que le document n'est pas une excommunication, mais une accusation d'hérésie. J'ajoutai cette nouvelle information sur le site, reproduisant les parties principales de la déclaration, que je traduisis en français et espagnol, car la déclaration n'était pas disponible en ces langues (et ne l'est toujours pas à cette date).

Je considérai la question finie. Mais quelques mois après, en juillet 2011, je reçus une lettre des avocats belges de la Fondation, m'annonçant leur intention de me porter devant la justice pour avoir porté atteinte à l'honneur et à la réputation de Mme Ryden et de sa Fondation (J'ai déjà donné un compte rendu de cette partie de l'histoire dans un article reproduit ci-dessous appelé "La Porte Etroite"

2. L'audience devant le juge

La Fondation pour la Vraie Vie en Dieu avait engagé un important cabinet d'avocats basé dans le Royaume Uni avec des bureaux dans le monde entier. Apparemment, le procès allait m'être intenté en Belgique, parce que fin mars 2011 – alors que j'étais convaincue que le document du Patriarcat était une excommunication – j'avais écrit aux Evêques belges à ce sujet. Une personne liée au Diocèse de Namur avait donné une copie de mon courriel à l'organisation de la Vraie Vie en Dieu.

Je vis en Suisse, et donc devoir aller me défendre dans un autre pays était une difficulté supplémentaire. D'autre part, je ne pouvais pas dire que c'était quelque chose d'inattendu: une personne qui avait quitté le groupe de la Vraie Vie en Dieu (VVD) quelques années auparavant et qui avait connaissance de certaines questions internes au groupe, m'avait dit que cela faisait des années qu'ils cherchaient une manière de me faire un procès à cause de mon site.

Pendant l'été/automne 2011, alors que j'attendais de voir si le procès allait effectivement m'être intenté, je pris quelques décisions importantes. La première, fut de choisir de ne pas prendre un avocat. J'allais affronter toute la question de la même manière que j'avais entrepris le site: avec foi et confiance en Dieu. J'aurai fait de mon mieux avec mes propres moyens limités, qui étaient bien en dessous des ressources à la disposition d'une organisation comme celle de Mme Ryden.

Je suis particulièrement reconnaissante à deux associations d'information sur les nouveaux groupes religieux et les sectes (en Belgique et en Suisse), qui me fournirent une aide précieuse, en particulier une association basée en Belgique, qui m'offrit gratuitement une évaluation légale de mon cas.

Je pris aussi la décision de rendre la question publique en écrivant un article sur mon site. Je reçus beaucoup de correspondance de soutien, ainsi que des gestes d'une incroyable générosité. Un prêtre diocésain me téléphona pour me dire que le conseil paroissial avait décidé de faire une collecte pour m'aider à payer mes frais légaux. Je lui expliquai que j'allais me défendre seule et que par conséquent je n'allais pas avoir de frais que je ne pourrais affronter, mais que je comptais sur leurs prières. Une dame française, qui vit à proximité de la frontière belge, m'écrivit pour m'offrir sa chambre d'hôte quand j'aurais dû me présenter au tribunal à Bruxelles. Des personnes offrirent des Messes et prièrent pour moi. Et cela fit une grosse différence. L'Eucharistie était une partie essentielle de mes journées, et même dans les moments les plus difficiles, j'étais rappelée en prière que je ne devais pas avoir peur mais confiance.

Entretemps, les avocats de la Fondation m'avaient envoyé des lettres me demandant qui était mon avocat et me disant que si je ne me présentais pas à l'audience du 6 janvier 2012, ils auraient demandé un jugement par défaut. Je les assurai de ma présence.

Mais la semaine précédant l'audience, je reçus une lettre très différente, dans laquelle les avocats me disaient qu'il n'était pas nécessaire pour moi d'aller à Bruxelles, et que je devais seulement accepter un "calendrier de conclusions". Qu'il s'agissait d'une audience d'introduction et que le juge n'allait pas autoriser les parties à plaider. Je me demandais pourquoi ils ne l'avaient pas dit auparavant et s'il y avait quelque chose qu'ils ne disaient pas. Les documents légaux que j'avais reçus à la maison indiquaient clairement que je devais me présenter devant le juge à l'audience ou envoyer un avocat enregistré au barreau belge. De plus, mon mari et moi avions payé à l'avance nos billets d'avion low-cost et non remboursables, ainsi que la chambre d'hôtel à prix réduit. J'ignorai leur lettre.

Quand nous sommes arrivés au tribunal, l'avocate de la VVD était déjà là et tenta à nouveau de me faire accepter un "calendrier de conclusions". Je lui répondis que je n'allais rien accepter en dehors de la présence du juge. Elle me dit à nouveau que je n'allais pas être autorisée à présenter des arguments au cours de cette audience.

Quand notre cas fut appelé, l'avocate commença par se plaindre de mon attitude, mais la juge l'arrêta pour lui dire qu'il y avait de sérieux problèmes de procédure avec son cas, parce qu'il s'agissait d'une action en cessation et elle ne pouvait donc pas demander des dommages. Et que le cas devait être jugé sur le fond. Cependant, si j'étais d'accord, la juge était disposée à la laisser réintroduire la cause le jour même et écouter les conclusions.

L'avocate dut donc faire le nécessaire et payer les frais pour la réintroduction de la cause. On me demanda de signer une lettre de "comparution volontaire". Deux heures après, l'audience eut lieu et se focalisa principalement sur ce qui m'avait porté à écrire que Vassula avait été excommuniée et si la manière dont j'avais corrigé l'information pouvait être considéré l'équivalent d'une rétractation légale. La juge nous assura qu'elle prendrait une décision avant la fin du mois et tint parole.

3. La cause est jugée irrecevable

Cependant, la décision du juge fut de considérer la cause irrecevable. Selon les motivations du jugement (http://www.infovassula.ch/laporteetroite.htm#trib), la cause était entièrement en dehors de la compétence du Juge des référés et présentait une série de problèmes procéduraux apparemment inconciliables. C'est pour cela que les dépens furent laissés à la charge des demanderesses (la Fondation + Mme Ryden). Ceci renvoyait tout le monde à la case départ.

4. J'accepte de publier une rétractation formelle

Vers la fin février 2012, je reçus une lettre des avocats de la Fondation et de Mme Ryden, dans laquelle ils me disaient que leurs clientes étaient disposées à renoncer à la réintroduction de la cause auprès d'un autre tribunal si j'acceptais un nombre limité de demandes. Il s'agissait principalement de la publication d'une rétractation sur mon site avec copie aux Evêques belges.

Je décidai d'accepter leur offre pour deux raisons. Premièrement, pendant l'audience la juge avait considéré que la question aurait pu facilement être résolue en dehors des tribunaux et que j'aurais dû essayer d'arriver à un accord avec eux, en dépit des fausses affirmations et menaces contenues dans la première lettre qu'ils m'avaient envoyée. Deuxièmement, la juge a constaté que j'avais corrigé l'information et publié la déclaration de la Fondation et que j'avais pensé que cela était suffisant, mais considéra "difficile" de décider si cela était l'équivalent d'une rétractation.

Le 27 février 2011, j'acceptai de publier une rétractation formelle (que j'écrivis moi-même) et proposai de la maintenir en ligne jusqu'en février 2013, bien qu'un ami me signala qu'aucun juge l'aurait ordonné pour une période aussi longue, tenant compte du fait que j'avais corrigé l'information 10 mois auparavant. J'envoyai une copie aux évêques belges. Bien que cela n'ait pas été requis, mais comme signe de bonne volonté envers la Fondation et Mme Ryden, je décidai d'enlever de deux articles des commentaires que j'avais faits et qui avaient irrité la Fondation.

Je pensais que cela aurait mis fin à toute la question, mais je me trompais. Je continuai à recevoir des lettres des avocats me demandant de reconnaître dans ma rétractation que j'avais eu un comportement fautif, qui avait causé un dommage à la réputation de leurs clientes. Un comportement fautif dans le cas présent, suppose un manque de diligence et une indifférence envers les conséquences de ses actes. Dans le cas de la calomnie ou diffamation (qui est le terme utilisé par la Fondation dans sa déclaration) cela suppose une conduite méchante comprenant le dol spécial constitué par l'intention de nuire. Or, mon comportement – qui est documenté – ne peut en aucune manière correspondre à ces définitions.

5. La Déclaration conclusive de la Fondation

Comme je me suis refusée de reconnaître un comportement fautif ni des dommages, la Fondation pour la Vraie Vie en Dieu trouva une manière de contourner l'obstacle en suggérant tout simplement le contraire: que j'avais reconnu avoir eu un comportement fautif et diffamatoire, et que c'est pour cela que j'ai publié la rétractation, comme vous pouvez le constater en lisant leur récente déclaration (http://www.defending-vassula.org/orthodox-falsedeclaration?lang=fr). Et pour être précis: je n'ai pas présenté d'excuses, mais j'ai exprimé des regrets. De plus, certaines personnes qui ont lu la déclaration sont restées avec l'impression que la rétractation avait été ordonnée par un tribunal, ce qui n'est pas le cas.

Maria Laura Pio

27 avril 2012

 

Février 2012:
Le juge déclare la demande irrecevable, car hors de la compétence du juge des référés. Les dépens sont laissés à la charge des parties demanderesses (Fondation pour la VVD et Mme Ryden).

Février 2012: Publication d'une retractation formelle:

RETRACTATION FORMELLE:
Le document du Patriarcat n'est pas un décret d'excommunication de Mme Ryden.Entre le 24 mars et le 14 avril 2011, ce site rapporta l'information diffusée par divers sites orthodoxes, selon laquelle le document du Patriarcat Œcuménique de Constantinople daté du 16 mars 2011 était une excommunication formelle de Mme Ryden. Cette information s'avéra inexacte. Ce n'est que le 14 avril 2011 que je pris connaissance d'arguments de nature canonique, qui mettaient en question cette interprétation, car le document ne semblait pas être le résultat de la procédure canonique nécessaire pour une excommunication formelle. J'ai donc immédiatement rectifié l'article. J'ai beaucoup regretté cette erreur, car mon intention est toujours d'informer correctement. Maria Laura Pio – 27 février 2012


Janvier 2012:
Comme rapporté précédemment, un procès a été engagé contre la propriétaire de ce site par Mme Ryden et la Fondation pour la Vraie Vie en Dieu. L'audience devant le Juge se déroula hier (6/1/2012) et la discussion se centra principalement sur le fait que ce site rapporta incorrectement entre le 24 mars et le 14 avril, que le document du Patriarcat de Constantinople était une excommunication formelle de Mme Ryden. Le Juge devra établir si la manière dont l'information fut corrigée constitue une rétractation selon la loi. Se ce n'est pas le cas, une rétractation formelle doit être faite et communiquée correctement. La décision du Juge est prévue vers la fin janvier.

* * *

Le 9 novembre 2011, j'ai reçu par rogatoire internationale une convocation pour me présenter devant un juge en Belgique, accusée par Mme Vassula Ryden et sa Fondation pour la Vraie Vie en Dieu d'avoir porté atteinte à leur honneur et réputation, et demandant réparation du dommage et la suppression de certains articles du site.

En juillet dernier, j'avais déjà reçu une première lettre des avocats de Mme Ryden, m'accusant alors de crimes de nature pénale punissables par l'emprisonnement. Il était fortement suggéré dans cette lettre, que tout cela pouvait être évité si je me soumettais à une liste de demandes de Mme Ryden.

En résumé, la présente action civile me reproche de m'être référée en mars 2011 au document du Patriarcat de Constantinople comme à un "décret d'excommunication" [1] et de chercher à nuire à Mme Ryden "en dévalorisant son statut de mystique auprès de ses fidèles". L'importance de cette action légale est manifestée par le fait que la Fondation demanda aux fidèles de Mme Ryden de l'aide financière dans ce sens [2].

La question est de savoir si mes articles sont dénigrants ou s'ils entrent dans le cadre de la liberté d'expression. Mme Ryden est un personnage public et controversé. Elle affirme publiquement que les messages qu'elle écrit proviennent directement de Dieu et que de mettre publiquement en question leur authenticité relève du blasphème contre l'Esprit Saint [3]. De telles déclarations suscitent inévitablement des questionnements critiques.

Bien que Mme Ryden centre son message sur l'unité des Eglises [4], elle pose des gestes publiques, qui à mes yeux contredisent cette unité. En effet, il m'est reproché de qualifier de "nature schismatique" la décision de Mme Ryden de continuer son tour de conférences en Europe en dépit du sévère document du Patriarcat de Constantinople. Les avocats de Mme Ryden écrivent: "Si le Patriarcat a effectivement demandé à Mme Ryden de cesser ses activités auprès de la communauté orthodoxe, force est de constater que Mme Ryden s'est pliée aux volontés du Patriarcat. En effet, depuis le communiqué du Patriarcat, Mme Ryden a uniquement participé à des conférences ayant lieu exclusivement en Europe du Nord, où l'Eglise orthodoxe est quasiment absente. Or, rien n'empêche Mme Ryden de rencontrer des fidèles catholiques et protestants. Il s'avère donc que ce "choix de nature schismatique" s'avère être une stricte obéissance aux demandes du Patriarcat."

Lorsque Mme Ryden s'exprime en public, même devant des audiences non-orthodoxes, elle s'exprime en tant qu'orthodoxe. Or, c'est l'orthodoxie même des enseignements de Mme Ryden, qui est mise en question par le Patriarcat. Peu importe à qui Vassula s'adresse: une personne qui se déclare orthodoxe, selon le document du Patriarcat, ne doit pas proposer ces enseignements. Ceux qui le font, "ne sont pas admis dans la communion ecclésiale"

Se poser également la question de savoir qui doit discerner les charismes: l'Eglise ou nous-mêmes? Peut-on s'autoproclamer "mystique"? Et est-ce que cela confère un "statut" qui ne peut pas être questionné?

De plus, il est inexact que Mme Ryden "a uniquement participé à des conférences ayant lieu exclusivement en Europe du Nord, où l'église orthodoxe est quasiment absente". Par exemple:

Le Rassemblement belge "Unis par Christ" auquel Mme Ryden participa, eut lieu les 2 et 3 avril 2011 après la publication du document du Patriarcat et était un évènement œcuménique, qui s'ouvrait à la participation de fidèles orthodoxes. La Belgique compte entre 70.000 et 80.000 orthodoxes [5] et le Patriarcat de Constantinople est présent avec une Métropole locale: la Sainte Métropole de Belgique basée à Bruxelles.

Le 23 octobre 2011, Mme Ryden a tenu une conférence à Berlin. L'Allemagne compte 1.200.000 orthodoxes, dont 400.000 Grecs et une Métropole locale: la Sainte Métropole d'Allemagne basée à Bonn.

Le 20 novembre 2011, une conférence de Mme Ryden est annoncée à Marseille. La France compte 300.000 orthodoxes, une Métropole locale basée à Paris et une présence importante à Marseille (4 paroisses grec-orthodoxes). La manifestation de Marseille a d'ailleurs été l'objet d'une mise en garde des évêques catholiques de la région (voir: http://marseille.catholique.fr/Mise-en-garde

Il me semble qu'il m'est surtout reproché de ne pas accepter l'interprétation donnée par Mme Ryden aux divers documents des Eglises et de mettre en question sa manière d'agir. Bien que mon site soit "fait maison" et ne puisse pas se comparer aux nombreux sites, blogs, page Facebook, etc. de l'organization de Mme Ryden, les articles du site dérangent, parce qu'ils fournissent des informations peu connues et soulèvent les vraies questions auxquelles tout croyant est confronté, lorsqu'il se trouve devant un problème de discernement en matière de révélation privée.

Maria Laura Pio

25 novembre 2011

Notes

[2] Le document du Patriarcat n'est pas un "décret d'excommunication", mais plutôt une condamnation (la Fondation pour la Vraie Vie le considère une "accusation d'hérésie"). Le document indique que "ceux qui proposent ces innovations inacceptables [= les enseignements de la VVD] et ceux qui les soutiennent (…) dorénavant ne sont donc pas admis dans la communion ecclésiale".

[1] En septembre 2011, la Fondation pour la Vraie Vie en Dieu a fait un "Appel aux dons pour la défense de Vassula". L'auteur de la lettre, Albert Muller, Secrétaire exécutif de la Fondation, écrit: "La persécution dont ont souffert récemment Vassula et les messages de la Vraie Vie en Dieu s'est accrue au point de répandre la rumeur de son excommunication par son Eglise. (…) Nous examinons les mesures qui peuvent et doivent être prises pour défendre publiquement Vassula par tous les moyens disponibles. (…) Nous faisons donc appel à la famille de la Vraie Vie en Dieu pour qu'elle se rassemble et se lève pour défendre Vassula et notre foi en les messages de la Vraie Vie en Dieu. (…) Pour choisir le meilleur moyen de faire parvenir vos dons, nous vous invitons à consulter l'onglet "Donations and Support" sur le site www.tlig.org".

[3] L'un des disciples de Mme Ryden a récemment affirmé que Vassula est "l'un des plus grands Prophètes de Dieu, comparable avec les prophètes de l'Ancien Testament. Les prophéties des messages de la Vraie Vie en Dieu ne sont pas un 'extra' facultatif. Ce trésor de Dieu est l'un des plus grands dons de Dieu pour l'humanité. S'il est rejeté, il me semble vraiment que cela équivaut à l'impardonnable rejet de l'Esprit Saint"

http://www.tlig.net/newphpBB2/viewtopic.php?t=1576&postdays=0&postorder=asc&start=16

[4] Significative est la phrase avec laquelle commence la lettre rédigée par les avocats de Mme Ryden: "Mme Vassula Ryden est l'auteur d'un ouvrage intitulé La vraie vie en Dieu: un dialogue divin contenant de nombreux messages destinés à promouvoir la réunification des Eglises chrétiennes sous l'autorité du Pape et la fondatrice de la Fondation [=Vassula]".

[5] Tous les chiffres sont tirés de "Histoire de l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale au 20ème siècle" http://orthodoxie.ch/p/2004-2005/news_12.shtml

 

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