A celui qui est petit, comme un enfant, à celui qui pleure, à celui qui est pauvre, à celui qui est désespéré, au plus grand pécheur, j'enseignerai la prière du coeur et j'invoquerai Ton Nom, Seigneur, Miséricorde Infinie !...
Avec confiance, je me mets devant Toi, mon Dieu, et j'invoque
ton Nom. Un moine de l'Église d'Orient écrivait il y
a quelques années " L'invocation du Nom de Jésus est à la portée
des adorateurs les plus humbles, et pourtant elle introduit aux mystères
les plus profonds. Elle s'adapte à toutes les circonstances
de temps et de lieu : les travaux des champs, de l'usine, du bureau,
du ménage sont compatibles avec elle. "
* J'invoque le Nom de Celui qui me sauve : JESUS
* IL est doux et humble de cur et cherche des adorateurs au
cur d'enfant.
* Je vais vers Toi mon Dieu et Père, qui accueille en moi son
enfant racheté à grand prix par Jésus, ton Fils,
sur la croix.
* Porté par le souffle de l'Esprit, avec Marie ma mère,
j'avance avec confiance, et je murmure :
" Seigneur Jésus, Fils
du Dieu Vivant, aie pitié de moi, pécheur ! "
* Je suis confiante dans le Seigneur
qui nous aime tellement qu'il met son oreille sur notre bouche, avant
que sorte notre prière. Avec la petite Thérèse,
je sais que " La sainteté n'est pas dans telle ou telle
pratique, mais dans une disposition du cur qui nous rend conscients
de notre faiblesse, et confiants jusqu'à l'audace dans la bonté
du Père " (sainte Thérèse de Lisieux).
* J'ai mis ma confiance dans le Nom de Jésus,
le Nom au-dessus de tout nom : En effet dans le nom de Jésus,
il y a la récapitulation du mystère de l'incarnation
et du salut :
"Lui, de condition divine,
ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.
Mais il s'anéantit lui-même, prenant condition d'esclave,
et devenant semblable aux hommes. S'étant comporté comme
un homme, il s'humilia plus encore, obéissant jusqu'à
la mort, et à la mort sur une croix! Aussi Dieu l'a-t-il exalté
et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour
que tout, au Nom de Jésus, s'agenouille, au plus haut des cieux,
sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame, de
Jésus Christ, qu'il est Seigneur, à la gloire de Dieu
le Père. (Philippiens 2, 6-11
Alors, dit le moine d'Orient, " le Nom de Jésus
devient une espèce de clé qui ouvre le monde, un instrument
d'offrande secrète, une apposition du sceau divin sur tout
ce qui existe. L'invocation du Nom de Jésus est une méthode
de transfiguration de l'univers ".
Car à l'invocation du Nom très grand de Jésus, le Saint Esprit s'engouffre et ouvre notre âme aux désirs du Père !
Olivier Clément dira "
L'invocation facilite la garde du cur : lorsqu'une pensée,
au sens évangélique, affleure au subconscient, il faut,
avant quelle ne devienne obsessionnelle, écraser avec le Nom
la suggestion démoniaque et transfigurer l'énergie ainsi
libérée en la revêtant du même Nom "
(Questions sur l'homme, Stock 1972, p. 86).
Car c'est au Nom de Jésus que le malin fuit et libère le coeur de son oppression.
Saint Jean Casien explique bien qu'il faut invoquer le Nom
de Jésus au moment où l'on s'endort, pour que la prière
pénètre le sommeil.
Car le Seigneur Seul est notre abri.
Jean Lafrance, prêtre, nous dit
que " Tout homme doit, un jour, découvrir qu'il porte
en lui un " cur de prière ", comme le dit si
bien André Louf à propos d'un moine " que la prière
a tout bonnement saisi et qui l'occupe continuellement. " Aujourd'hui,
dit-il, j'ai l'impression que, depuis des années, je portais
la prière dans mon cur, mais je ne le savais pas. Elle
était comme une source qu'une pierre recouvrait. À un
moment donné, Jésus a ôté la pierre. Alors
la source s'est mise à couler et depuis elle coule toujours
" (André Louf, Seigneur, apprends-nous à prier,
Éd. Foyer Notre-Dame, Bruxelles 1973, p. 31).
Il faut donc découvrir l'être caché au fond du
cur, selon la belle expression de saint Pierre (1 P 3, 4) parlant
de la situation de l'homme nouveau. Saint Bruno parlera du "
cur profond ". (Texte extrait de la prière
du cur)
De fait, le Saint Esprit est toujours louange au Père et au Fils en moi et je ne le savais pas... "Je suis le temple du Saint Esprit"
* La prière du Nom de Jésus,
appelée aussi prière du cur, nous dévoile
les profondeurs du Cur de Jésus par grâce. Il est
extrêmement facile de dire avec ses lèvres :
" Seigneur Jésus, Fils
du Dieu Vivant, prends pitié de moi, pécheur ! "
mais cette prière doit sortir de notre cur pour visiter
nos lèvres, afin de redescendre en notre cur par la Puissance
du Saint Esprit. Peu à peu dans la reconnaissance de notre
péché et de la grandeur de l'Amour de notre Dieu, mort
et ressuscité pour nous, nous sommes lavés et nous pouvons
demeurer en Dieu, selon la Parole de Jésus lui-même :
" "Demeurez en Moi, comme
Moi en vous "
* Le Saint Esprit unifie notre être
éclaté par les divisions du péché
et la fausse agitation de notre vie. La Présence de Dieu nous
purifie, nous sauve et même nous guérit. Là où
est le Nom de Dieu, là est la Présence agissante du
Nom de Dieu. Notre petite part dans cette prière est seulement
attention à l'Etre aimé !...
Ne restons pas à ce stade de la prière, sans entrer
avec un cur apaisé, dans l'action de grâce et la
joie de la Résurrection. Nous verrons à travers les
yeux de notre Dieu, nos misères et celles que nous donne le
prochain, avec les yeux éblouis de l'Amour qui couvre nos blessures,
nos péchés, nos maladies, nos souffrances. Notre blessure
perdra son amertume en recevant la douceur du Saint Nom de Dieu. Nous
connaîtrons alors vraiment Jésus qui nous dit :
" JE suis doux et humble de
cur "
* Nous découvrirons l'Esprit Saint "
qui intercède en nous en gémissements inexprimables
" (Romains 8,26) car nous serons entrés dans
la louange incessante de L'Esprit Saint envers le Père et envers
le Fils. Notre cur sera profondément uni à l'Esprit
Saint qui nous habite depuis notre baptême et qui ne cesse d'être
louange en nous. Car
" le temple de Dieu est saint, "et
ce temple, c'est vous" (1 Co 3,17).
L'Amour nous habite pour que nous devenions avec Jésus,
un enfant de Dieu, un vrai fils du Père, car
" Tous ceux qui invoqueront le Nom du
Seigneur seront sauvés " (Joël 3,5) (Actes 2,21 ;
Romains 10,12)
Monique Maury
Pour ceux qui veulent aller plus loin dans
la prière du coeur, je conseille le livre de Jean Lafrance
à télécharger sur : Jésus.Marie.com
http://jesusmarie.com/jean_lafrance_la_priere_du_coeur.html
Le hiéromoine Zacharie nous dit :
Le but de la prière est de rendre
l'homme capable de vivre dans la présence du Dieu Vivant. Car
cette présence est extrêmement bénéfique.
Elle est thérapeutique. Elle nous purifie. Elle nous sauve.
Son pouvoir consume l'esprit de méchanceté en nous.
Il guérit l'intellect et le cur de l'homme. Il unifie
l'être.
Lire : http://www.pagesorthodoxes.net/coeur/coeur-c.htm